MADRID L’Union Cycliste Internationale (UCI) a annoncé mercredi qu’elle interdirait l’utilisation du tramadol, un analgésique, à compter du 1er mars dans toutes les disciplines. La première violation sera résolue avec une amende de 5 000 francs suisses et la seconde avec une suspension de cinq mois. S’il y en a un troisième, la peine va jusqu’à neuf mois. Si deux coureurs de la même équipe subissent un test positif au Tramadol au cours d’une période de 12 mois, l’équipe sera condamnée à une amende de 10 000 francs suisses. S’il y en a davantage au cours de cette période, la formation peut être suspendue entre un mois et un an.

Les sanctions sont beaucoup moins lourdes que celles de toute autre substance car l’Agence mondiale antidopage (AMA, ou AMA dans son acronyme anglais), bien que le médicament soit surveillé (à l’étude depuis des années), n’a pas inclus le tramadol dans la liste. de substances interdites. Toutefois, l’AMA est d’accord avec l’UCI pour interdire les médicaments aux cyclistes, sur la base de leurs données de recherche.

Dans l’étude de 2017, l’AMA a constaté que 4,4% des analyses d’échantillons prélevés lors de compétitions cyclistes contenaient des traces de tramadol. Et celui des échantillons avec ce médicament recueillis dans 35 sports olympiques, 68% appartenaient à des cyclistes.

« À partir du 1er mars 2019, tout coureur d’un événement inscrit aux calendriers national ou international peut être sélectionné pour donner un échantillon de sang pour l’analyse du Tramadol.Le test sera effectué en compétition mais pas seulement à la fin des courses « , explique l’UCI.

« Ce n’est pas une collection envahissante », explique l’UCI, qui utilisera une « analyse technique de haute précision » et la simple présence de Tramadol sera considérée comme punissable, aucun seuil n’a été établi. Les résultats seront envoyés à l’adresse médicale de l’UCI « dans un délai maximum de 4 ou 5 jours ».

Au cours des dernières années, divers organismes médicaux et sportifs ont argumenté pour punir l’utilisation de cet opiacé de synthèse.

Le Mouvement pour un cyclisme crédible (MPCC), qui regroupe un bon nombre d’équipes et d’athlètes, exige son interdiction depuis un certain temps.

L’UCI affirme qu’elle interdira le tramadol pour des raisons de santé, en raison des risques liés à son utilisation dans le cyclisme de compétition. Les effets secondaires de son utilisation sont la nausée, la somnolence et la perte de concentration, ce qui augmente le risque d’accident de la course. Il a également été observé qu’il s’agissait d’une substance pouvant entraîner une dépendance, avec pour circonstance aggravante la possibilité de l’obtenir facilement sur Internet, même si elle ne devrait être administrée que sur ordonnance médicale. (marca.com)